« La Féminisation sera très importante »

Publié le 16/12/2020

Interrogé par Actufoot, le Président François Charrasse est revenu sur les élections du Comité Directeur, sur le programme de ce dernier pour cette nouvelle mandature ou encore la crise sanitaire. Propos recueillis par Nicolas Issner.

Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement après une nouvelle élection briguée au District des Hauts-de-Seine ?

« On a été porté par les clubs, donc cette élection signifie qu’ils ont été plutôt contents. On fait un score sans appel. Ça donne une motivation supplémentaire, on est prêts à continuer de travailler. »

Si vous deviez faire un point sur votre premier mandat, quel serait-il aujourd’hui ?

« Extrêmement positif. On a quasiment réalisé tout ce que nous souhaitions à deux exceptions près. Ce qu’on peut en tirer c’est que l’on a eu un comité extrêmement solidaire. Il y a eu beaucoup d’ouverture sur les clubs et beaucoup plus de communication avec eux. »

Par rapport à vos projets pour ce nouveau mandat, quelles sont les grandes lignes ?

« La féminisation sera très importante. En particulier, permettre aux femmes d’accéder aux clubs en tant que joueuses ou dans les instances, dans les postes de dirigeantes etc. De nouvelles pratiques pour laisser aux gens un large choix : le football, le futsal, le foot en marchant. Il va falloir développer le foot loisir également. On a tenté de démarrer ça en fin de saison mais avec la situation c’était difficile. On veut tenter d’être sur du football à 5 avec des contraintes qui soient assez souples. Puis la mise en place, comme on l’a fait pour le Collège Départemental des Présidents de Clubs, un Collège des Secrétariats et Correspondants de Clubs ainsi qu’un Club Départemental des Femmes. »

Avec la Covid-19, certains clubs risquent de ne pas pouvoir se relever, est-ce que le District a déjà commencé à aider certains d’entre eux ?

« Je ne pense pas qu’ils ne se relèveront pas. Je pense qu’il y aura des soucis au niveau des licenciés donc ça impactera les emplois. En plus les clubs ont des trésors d’imagination pour garder le lien avec les licenciés. Je pense que l’aide que l’on peut apporter vient aussi de proposer des pratiques autres, ce qui permettrait de garder des licenciés. On se mettra au niveau de la FFF ainsi que les communes car elles sont bien présentes. Elles gèrent les stades, on est maître de rien, on reste derrière elles. »

Qu’avez-vous à dire par rapport à la différence de traitement entre le football professionnel, qui continue, et le football amateur qui a été arrêté ?

« C’est un scandale. Il y a un traitement, même à l’intérieur du football professionnel, qui est différent. Par exemple, la D1 Arkema où il y a eu une aide décidée par la Fédération, quand on est pro on a plus d’argent que lorsqu’on ne l’est pas alors qu’on joue dans la même division qui est la plus haute nationale. C’est une honte. Nous on continue à se battre via notre Président de Ligue, via toutes nos instances pour que le football professionnel pense à nous. Sans nous, le football professionnel n’existerait pas. C’est vrai qu’il y a de lourds enjeux dans le football pro, mais chez les amateurs aussi. De plus en plus de clubs ont des secrétaires, des salariés voire des éducateurs salariés donc l’appauvrissement amène la perte d’emploi. »

Est-ce que votre Comité Directeur a beaucoup changé par rapport à celui que vous aviez ?

« Oui, il y a eu du changement. 6 personnes sur les 16, en sachant qu’au départ, lorsque l’on a décidé de se représenter, il y avait une des membres du Comité que l’on n’a pas vu au bout d’un an donc que l’on ne souhaitait pas reconduire. Concernant les autres, il y a eu un décès malheureusement. Deux étaient sur le District parisien donc ils n’avaient pas la possibilité d’être sur les deux Districts. Deux autres qui, pour des raisons de santé, ont souhaité s’arrêter. Donc 6 nouvelles personnes, mais elles ne viennent pas de n’importe où. On a des responsables de clubs, des arbitres etc. »

Le journaliste sportif, Smaïl Bouabdellah, apparaît dans votre Comité Directeur. Quelle sera sa tâche au sein du Comité ?

« On le connaît depuis longtemps. Il n’aura pas de tâches plus particulières que les autres membres du Comité. Il sera l’un des représentants du Comité à la commission technique et à la commission événements et projets. Évidemment que les contacts qu’il peut avoir peuvent nous permettre de mettre plus en valeur notre District, comme faire venir un joueur professionnel connu pour faire les tirages de Coupes etc, ce n’est que du plus pour nous ! Mais il sera un membre du Comité Directeur comme les autres. »

Vous avez 4 femmes au sein du Comité, c’était important pour vous d’avoir cette « équité » ?

« Oui, c’est fondamental. C’est un autre regard. Ces 4 femmes sont là pour leurs compétences. On en avait 2 sur le mandat précédent, on a doublé notre nombre de femmes. On est loin de la parité parfaite mais c’est un début. C’est une forme de concrétisation de ce qui a été mis en place. »

Ces 4 dernières années vous ont-elles rendu plus fort pour ce mandat qui arrive ?

« Clairement. Grâce à mon parcours au District des Hauts-de-Seine, j’y suis depuis 40 ans dans différentes commissions puis au comité. Au fil du temps je me suis entouré de gens qui ont fait partie également de ce comité. Tous ensemble, on a appris les fonctionnements, les tâches. Elles sont nombreuses ! Ce n’est pas qu’une gestion des compétitions. Grâce à tout ça on est forcément plus forts parce que la partie « fonctionnement » on la connaît bien, on n’a pas besoin de s’y plonger, on est de suite dans l’action. »

Suite à votre dernier mandat de 2016 à 2020, est-ce que vous pensez que vous avez eu le temps de traiter tous les sujets qu’il y’avait à traiter ? Avez-vous quelques regrets ?

« On était parti sur un projet monté à 16. C’est notre épine dorsale. On a réalisé tout sauf deux choses. Le référent URSAFF pour les clubs et le fait de pouvoir avoir un lieu où on peut à la fois s’entraîner et être sur de l’administratif. Une sorte de Centre Technique Départemental. Mais on a fait d’autres choses non prévues au projet. Ces deux choses sont deux projets qui reviennent dans ce nouveau mandat. »

Par Nicolas Alméras

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